La langue de Molière

Allusion faite à la chaussure et dont la définition est la suivante : Chaussure basse possédant sur la languette deux empiècements en forme d’oreilles où sont placés les lacets avec un bout rapporté à l’avant… malicieux clin d’œil aux chaussures de mon enfance… pourtant loin d’être aussi fun que cette converse.

Les traits se précisent, ici les dents, là les lacets, le tout à grand renfort de détails… la pose est précise, les contrastes importants, la godasse prend forme. Je veille à lui donner un caractère sauvage en salissant les belles nuances turquoises de quelques touches de brun ou de gris.

Avance à petits pas

Le voile léger est précisé, les contours affinés, les couleurs affirmées. A chaque intervention les volumes sont vérifiés et parfois corrigés. L’absence de dessin permet une certaine liberté et oblige à la rigueur, histoire de ne pas faire de faux pas. La converse apparaît doucement comme dans un mirage…

Une prune

Sombre et toute en contraste, en rondeur aussi, le papier velours s’y prête bien. Une étude un peu étrange qu’un fruit pourri… et pourquoi pas. Mes bâtons de pastel Rembrandt sont à la fois souples et durs. Un vrai régal que de jouer ainsi avec le pigment presque pur…